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UM TESTEMUNHO QUE DEVEMOS PARTILHAR! TODOS NÓS NOS REVEMOS NESTAS PALAVRAS! NÓS, EMIGRANTES, QUE TANTO LUTAMOS NA VIDA ATÉ HOJE, NÃO PODEMOS PARAR DE LUTAR AGORA!
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“Je m’appelle Hugo de Almeida et suis un luso-descendente de 35 ans. Je prends le temps d’écrire cette lettre car une situation complexe m’interpelle et, je pense, qu’elle te concerne également.
Depuis tout petit, j’ai vu mes parents travailler à Paris. Ces derniers ont toujours courbé l’échine et accepté tout type de travail sans ménager leur santé. Ce sacrifice permanent vient de leur éducation, de leur servitude. A leur époque, on ne quittait jamais son pays par plaisir, on le faisait dans une conjoncture qui imposait à ceux qui souhaitaient s’offrir une vie meilleure, de s’exiler. Notre pays, le Portugal, a toujours été dans le cœur de nos parents, dans le nôtre et nous le transmettons à nos enfants. J’ai vu, sûrement comme toi, mes parents placer toutes leurs économies dans leur pays pour y préparer leur retraite et ainsi le jour venu pouvoir profiter du fruit de leur labeur quotidien.
PUBEn juillet 2014, la banque du B.E.S., là où ils ont placé toutes leurs économies s’est scindée en deux entités : le novo banco et le reste. Depuis lors, les capitaux investis au titre de « sans risque » sont gelés. Je vois mon père déprimer au quotidien, il vit une situation insupportable, il est en pleine dépression. Son pays d’origine le rejette, le traite comme un enfant illettré lui qui a servi le Portugal dans la guerre d’Indépendance de l’Angola au péril de sa vie et en quittant la France pour accomplir son service militaire par patriotisme. Tous ses rêves s’envolent jour d’après jour le vois passer le plus clair de son temps à rencontrer différents acteurs de ce système corrompu et il n’en ressort jamais souriant. J’ai moi aussi investi un certain capital. Cet argent, j’aurais pu le placer en France, ce pays qui m’a vu naître et qui m’a donné l’opportunité de devenir ce que je suis aujourd’hui. Toutefois, mon attachement profond à mes racines m’a encouragé à placer mes économies au Portugal. Je pensais pouvoir ainsi contribuer à ma façon à aider ce pays. D’aucuns ont profité de ma crédibilité pour trafiquer le placement initial. A ce jour, mon capital se résume à un montant virtuel montré sur un écran d’ordinateur. J’ai mal. Ce pays me rejette, il s’est moqué de moi, « o emigrante », il a abusé de mon attachement à mes origines, il a joué de cette situation difficile à vivre de l’entre deux pays. A ce jour, je n’ai pas de quoi me payer mes vacances, je n’ai plus ce même regard pour mon pays du cœur. Je souffre de ce racisme répugnant qui m’est réservé.
J’en appelle à toi, fils d’immigré, à vous immigrés ; pour la raison qui vous est propre de vous révolter. Ne laissons pas des banquiers décider de notre condition humaine. N’ayons pas peur des mots, l’union fait la force ! Nous vivons une période décisive. J’ai pour espoir que chacun d’entre nous se mobilise pour se faire recenser, qu’il vote ou non par la suite mais qu’il mette fin à cette inexistence, que nous subissons.
Être portugais, c’est être citoyen dans un pays de droits, dans un pays démocratique.
PUBSi comme moi tu veux exister, cesser de voir tes parents, tes grands parents, tes oncles, se morfondre, essaie à ta manière de faire changer les choses. Clique sur « J’aime » sur le groupe Facebook, relaie l’information autour de toi, participe à la manifestation du 10 Août à Lisbonne.
Somos cidadãos portugueses e merecemos respeito, queremos o nosso dinheiro !”